« L’Afrique n’est pas démunie, juste désunie » : l’indifférence des pays africains face aux problèmes d’ordre primaire du continent, corrobore malheureusement l’assertion de P.-C. Akendengue. Continent très riche, peuple très pauvre. La générosité de nos gouvernants devrait être proportionnelle à la richesse du continent. Mais, qu’est-ce qui explique ce parallélisme entre la richesse matérielle du continent et la pauvreté proprement humaine, pour ne pas dire morale ? Quelles sont les raisons d’un tel contraste ? La première d’entre elles n’est rien d’autre que l’individualisme, le repli sur soi. Comment se sentir concerné par ce qui arrive « aux autres » alors qu’on ne s’identifie pas à eux, lorsqu’on s’auto-suffit ?
La famine qui sévit la Somalie est une honte pour l’Afrique. Ce soir, au JT de TF1, une mère de famille, ayant marché pendant plusieurs jours avec ses 5 enfants, en a perdu l’un d’entre eux, âgé seulement de 3 ans : emporté par la soif, la faim et la fatigue, il n’a pu tenir. Pendant ce temps, sur le continent, des banquets sont organisés par-ci, par-là pour fêter le énième milliard de franc. Les animaux domestiques des uns ont une ration alimentaire atteignant des sommes importantes…
Il s’agit bien d’une famine, et non d’un mal incurable tel que le SIDA ou le cancer…
En dépit des richesses de nos pays respectifs, nous n’arrivons pas à aider ce pays frère. Le peuple somalien doit attendre…attendre que le secours vienne…d’ailleurs, c’est-à-dire, de l’Occident. Il faut que les médias et les politiques occidentaux en parlent pour que les politiques africains soupèsent l’ampleur du problème. Ignorant que l’implication extérieure constitue, non seulement une humiliation (témoignant de notre manque de maturité), mais aussi une raison de plus pour nous « marionnettiser ».
A cela s’ajoute que les Shebab africains compliquent le déroulement des opérations en menaçant de mort tout humanitaire s’aventurant sur le territoire somalien ; comme si cette catastrophe humanitaire était insignifiante…
Jusqu’à preuve du contraire, l’Afrique est bien, plus le berceau de l’inhumanité que celui de l’humanité.
Africa ! Nzambe alala ka té !!
Massimalement vôtre